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Rencontre du 24 mars 2024 avec
Marc Dugardin poète Nous avons rencontré le poète Marc Dugardin lors d’une rencontre littéraire à Bruxelles.
Le lendemain matin, je reçois un courriel qui débute ainsi : "Je suis rentré à Namur en train. Je pensais commencer à lire le roman de Jacqueline ou, au moins, sa nouvelle, qu'elle m'a gentiment offerte. Mais il y avait de l'animation aussi dans le train, assez sympathique. Avec entre autres une toute petite fillette, quasi un bébé encore, qui me faisait des petits signes complices, assise en face de moi, sur les genoux de sa maman, cette dernière évitant mon regard: elle était habillée de manière "traditionnelle", voilée, longue robe descendant jusqu'aux chevilles, mais on pouvait deviner tout de même un ventre arrondi, de femme enceinte sans doute; il y avait aussi un garçon, un peu plus âgé, qui avait tellement envie de dormir, mais il se faisait rabrouer: pas question qu'il dorme, elle allait avoir bien trop besoin de lui pour sortir du train, seule avec eux deux, des bagages, la poussette... " Voilà, je crois, la meilleure présentation de Marc Dugardin, notre prochain invité. Tout commence chez lui par une écoute du monde, écouter certaines choses, en repérer d’autres depuis le brouhaha. Il rencontre, partage, s’interroge, s’angoisse, rêve, s’offusque, regarde, ose un mot ou deux, se fait des amis, admire, écoute, goûte, apprécie, se désespère, fait découvrir, s’adoucit… Et puis, inconsciemment composer, recomposer un monde par les mots. Marc a une sorte de carnet de bord où il écrit des notes sur ses lectures, ses rencontres, des musiques et tout ce qui, dans sa vie, sous-tend, alimente son écriture, en particulier celle des poèmes. Puis, travailler, surtout se laisser travailler, se laisser travailler au corps jusque quand "ça" parle ; et qu’advienne parfois, sur la page, une petite naissance… que le lecteur, à son tour, écrira dans sa propre langue ? Alain Dates suivantes : 28avril - 26 mai Reflets de la rencontre :
Des minutes heureuses *… Nous avons, ce dimanche, rencontré un poète, Marc Dugardin, un poète à l’écoute de tout ce qui fait vibrer le monde, les hommes, les femmes, les enfants, la nature. Les mots naissent dans l’intimité d’un wagon de train, dans la brume d’un matin… Il nous raconte qu’en regardant son parcours de vie, son enfance tourmentée, sa participation aux événements de mai 68, ses études d’éducateur, puis son métier de formateur auprès d’élèves en promotion sociale, il s’aperçoit qu’en fait il était guidé par autre chose qui vivait en lui, confusément peut-être et que les mots précédaient ce qu’il allait devenir. Il était guidé par quelque chose en lui, des idées, des tensions, des notions, qui se mêlaient les unes aux autres et qui l’habitaient dans le désordre. Refléter la rencontre de dimanche, ne serait-ce pas simplement écrire quelques expressions de Marc et les laisser vous remplir le cœur ? - Mes mots ne sont peut-être que pour cela, écouter et éveiller l’attention des autres, les remettre au monde… - Poème vient du verbe grec Poiein (ποιεῖν), faire, mettre au monde… - Tout entre en moi, les mots, les émotions, la nature, les oiseaux, les gouttes de pluie, la musique et tout à coup, ça parle, les mots jaillissent, le poème arrive. - Le poème, ce n’est pas du raisonnement, mais de la résonance. - Quand j’écris de la poésie, je suis moi et un autre comme dans les rêves. C’est le poème qui me visite et me guide. - J’aime que la poésie suggère, n’explicite pas, que le lecteur au détour d’une phrase, y découvre tout à coup un nouveau chemin de vie qu’il explorera seul. - Pour moi, parler de bonheur, c’est impossible alors que tant de gens vivent des moments atroces, je parlerai plutôt de minutes heureuses, de moments de grâce. - L’être humain veut toujours penser que quelque chose le dépasse… - Me laisser travailler au corps, au cœur, jusqu'à ce que quelque chose me parle, que des mots jaillissent sur la page. Peut-être, un lecteur, un jour, les réecrira-t-il dans sa propre langue ? Marc nous raconte aussi un de ses beaux souvenirs, lors d’une rencontre dans un collège. Il avait donné au professeur de français une dizaine de poèmes contemporains et lui avait demandé de les distribuer avant son arrivée pour lancer les échanges. Après quelques premières réactions, une élève s’est levée et lui a demandé la permission de lire tout haut un poème qu’elle avait choisi, Salve Regina de Lucien Noullez. Elle l’avait lu, puis avait simplement dit « merci » avant de se rasseoir en silence. Pour Marc, ce fut un cadeau ! Savoir que cette adolescente avait été touchée par le poème, avait eu l’audace de se lever, de le lire à ses copains et copines, de dire merci, l’avait profondément touché. - Le poème était entré en elle, avait fait sens. - Le travail d’écriture peut-être repris par l’autre et lui faire du bien. Pour nous, d’autres mots ont fait sens au moment du partage du pain quand Marc, qui n’est plus croyant mais reste fort imprégné par les évangiles, nous a lu cet extrait d’un poème que les compagnons d’Emmaüs lui ont inspiré : "Alors, Autour de la table de l’auberge, Dans l’évidence du pain rompu, L’envie vous prend de vivre en ouvrant les yeux" Merci, Marc, tu nous as offert des minutes heureuses, tu nous as ouvert les yeux sur le monde poétique et, autour de la simplicité d’une table, tu nous as emmenés dans les méandres de cet art "qui nous remet au milieu du réel avec une perception élargie"**. Jacqueline * Expression de l’écrivain suisse Georges Haldas. ** Citation de Véronique Wautier, poète Redire que si le poème fait sens,
c’est en surprenant d’abord celui qui l’écrit, le premier étonné de son poème, des sens possibles qu’il fait apparaître, de ceux, aussi, qu’il estompe ou fait disparaître. Marc Dugardin https://remue.net/marc-dugardin-notations-variations-effilochures- Combien sont-ils à l’écoute de leur nombril, pour tromper les gogos du haut de leur petite tribune facebookienne, ils nous feraient croire qu’ils sont "à l’écoute du monde" alors qu’ils sont sourds et n’entendent que les mirlitonnades qu’ils déversent sur ce réseau dit social en se lamentant pour certains de ne trouver aucun éditeur pour leurs chefs-d’œuvre. Je le répète, le (vrai) poète est avant tout un homme ou une femme qui essaye toujours d’aller un peu plus loin que lui-même et qui parfois aime à se voir accueillir et se retrouver dans la poésie des autres. Ce n’est jamais quelqu'un qui hurle pour se faire entendre, mais celui qui a su préserver l’enfant en lui, l’innocence. Pour cela, il faut que ses mots portent une nécessité, pas un vouloir, seul celui-là est "à l’écoute du monde".
Michel Bourçon https://www.terreaciel.net/La-question-Terre-a-ciel-Comment-le-poete-est-il-a-l-ecoute-du-monde Dire qu’on est mal barré dans ce monde
Je ne fais pas dans la poésie pour dire seulement le beau, qui enjolive. Ce serait de l’imposture. Il y a une aspiration à la beauté des choses mais la poésie ne peut le dire honnêtement que si elle dit qu’on est mal barré dans ce monde avec ses horreurs, sa violence, nos imperfections. Je ne veux pas de la beauté idéalisée. Il faut situer à partir de quelle réalité, on part. C’est une évolution pour moi. J’étais plus idéaliste par le passé, maintenant j’aime bien des textes imparfaits, gauches, des textes qui boitent un peu comme tout homme fait sa vie en boitant. "Le mot sur la page Le rêve dans le mot" Marc Dugardin https://www.braine-lalleud.be/bouger-et-decouvrir/culture/page-poesie/retrospectives/2018/2018/archives-page-poesie-decembre-2018.pdf Nous rencontrer autour de la simplicité d’une table "Nous sommes des êtres humains qui devons nous rencontrer autour de la simplicité d’une table." La réalité de la table, le lieu de rencontre mais aussi sa réalité symbolique. L’invitation à l’inconnu qui passe. Quelqu’un qui vous dit : "Assieds-toi". Une place à table est donc possible, avec cet échange de parole ou de silence. Mais avec l’importance de se redire, ensemble, qu’on est humain quels que soient les choses terribles auxquelles on est confronté. C’est le sens qui n’est pas donné au départ mais s’impose au fur et à mesure… Marc Dugardin https://branchesculture.com/2015/03/10/marc-dugardin-table-simple-rougerie-interview/ Ecoute
"Écoute, écoute mieux, derrière tous les murs, à travers le vacarme croissant qui est en toi et hors de toi, écoute… Et puise dans l'eau invisible où peut-être boivent encore d'invisibles bêtes après d'autres, depuis toujours, qui sont venues, silencieuses, blanches, lentes, au couchant laper cette lumière qui ne s'éteint pas la nuit mais seulement se couvre d'ombre à peine, comme se couvrent les troupeaux d'un manteau de sommeil." Philippe Jaccottet, À la lumière d'hiver. Je pense quelquefois que si j'écris encore, c'est, ou ce devrait être avant tout pour rassembler les fragments, plus ou moins lumineux et probants, d'une joie dont on serait tenté de croire qu'elle a explosé un jour, il y a longtemps, comme une étoile intérieure, et répandu sa poussière en nous. Qu'un peu de cette poussière s'allume dans un regard, c'est sans doute ce qui nous trouble, nous enchante ou nous égare le plus; mais c'est, tout bien réfléchi, moins étrange que de surprendre son éclat, ou le reflet de cet éclat fragmenté, dans la nature. Du moins ces reflets auront-ils été pour moi. Philippe Jaccottet, L’encre serait de l’ombre Réveiller en chacun le poète qui s’est tu
Je rends grâce au poète en nous qu’une simple vague fascine, à cette part résiduelle qui nous ressemble encore au bout de nos fatigues et des journées perdues, à cette part que nous voudrions croire aussi irréductible qu’elle est rebelle aux injonctions des modes, rétive aux rêves qu’on affrète pour nous perdre et qui nous fait chercher des mots pour tenter dans la foule d’aller réveiller en chacun le poète qui s’est tu. Michel Baglin, L’Alcool des vents, Le Cherche-Midi Enfants poètes
Réciter son premier poème devant la classe… Un livre sur l’entraide et l’apprentissage de la confiance en soi grâce à la poésie. Aujourd’hui, chaque élève reçoit un poème. Alors que toute la classe devra bientôt le réciter au tableau, une peur se fait sentir… Celle du trou de mémoire, de la mauvaise note, ou des moqueries. Et si la poésie était aussi une histoire ou une chanson ? Si le noeud au fond de la gorge avait le pouvoir de se transformer en cadeau à partager avec des amis ? Il suffit parfois de quelques camarades pour dépasser ses peurs et les rendre minuscules, jusqu’à laisser la poésie s’inviter au fond de nous, comme un soleil qui illumine et qui réchauffe… Lisette Lombé Un homme de la vie ordinaire qui entre au café
Un poète qui nous a quittés en 2010, Georges Haldas, s’est remarquablement interrogé sur ce poème de l’Évangile. Quand on parle des relations entre poésie et religions, je pense qu’il faut relire Haldas. Et où faisait-il ce joint entre poésie et religions ? Dans les cafés. Vous devez vous représenter les choses très concrètement. Ça se passe en Suisse, à Genève, dans un café qui s’appelle "Chez Saïd". Haldas y vient tous les matins. Il entre, il dit bonjour, il s’installe à la table qui lui est réservée et il se penche sur son cahier, un stylo à la main. Et pendant qu’il travaille, cinq heures d’affilée, il entend des bribes de conversation, il voit entrer une vieille, il aperçoit quelqu’un qui boit tout seul dans son coin. Et tous ces personnages qu’il regarde comme les personnages de l’Évangile entrent en lui, ils l’habitent, ils descendent et viennent se déposer sur son sol intérieur. "Quand je lève la tête, dit-il, et que je vois ces têtes, ces gueules, je prends la mesure de la joie et de la souffrance humaine. Pas besoin d’aller à l’Église pour penser à Gethsémani. J’y pense encore mieux dans les cafés. Car c’est là qu’on rencontre l’agonie du Jardin des oliviers." Donc, les personnages du café sont des personnages de l’Évangile ; mais les personnages de l’Évangile, Zachée, Marie Madeleine, la Samaritaine, il les regarde comme s’ils venaient au café, avec leurs mesquineries, leurs vérités, leurs mensonges, leurs douleurs, leurs passions. Et Jésus lui-même est un homme de la vie ordinaire qui entre au café ! "Un homme à ciel ouvert", dit Haldas. Un vrai Terrien. Qui épouse la condition humaine jusqu’au bout. Car c’est là, tout en dessous, dans les odeurs, dans la sueur, le lieu de l’éternité, c’est-à-dire le lieu du poème. Il prend encore l’exemple – très délicat – de la "Présence réelle" : "Faites ceci en mémoire de moi." C’est un poème, dit Haldas, mais un poème à vivre. Il ne faut pas lire les Écritures comme on lit un journal ou un document historique. Ce n’est pas une information : "Faites ceci en mémoire de moi." Ce n’est pas un retour au passé. Ce n’est pas un souvenir. C’est un poème. Ça veut dire que c’est maintenant que ça se joue. Il faut lire l’Évangile par l’intérieur, en faire une expérience intime, "comme si toute notre vie en dépendait". Gabriel Ringlet Mis en ligne sur Cairn.info le 07/06/2017 Alors,
autour de la table de l’auberge, dans l’évidence du pain rompu, l’envie vous prend de vivre en ouvrant les yeux. Marc Dugardin, Une parenthèse pour le vent, p. 43. |
La vérité
Guy Béart Le premier qui dit, se trouve toujours sacrifié D'abord on le tue, puis on s'habitue On lui coupe la langue, on le dit fou à lier Après sans problèmes, parle le deuxième Le premier qui dit la vérité Il doit être exécuté Le premier qui dit la vérité Il doit être exécuté J'affirme que l'on m'a proposé beaucoup d'argent Pour vendre mes chances dans le Tour de France Le Tour est un spectacle et plaît à beaucoup de gens Et dans le spectacle Y'a pas de miracles Le coureur a dit la vérité Il doit être exécuté Le coureur a dit la vérité Il doit être exécuté À Chicago, un journaliste est mort dans la rue Il fera silence sur tout ce qu'il pense Pauvre Président, tous tes témoins ont disparu En choeur ils se taisent Ils sont morts les treize Le témoin a dit la vérité Il doit être exécuté Le témoin a dit la vérité Il doit être exécuté Le monde doit s'enivrer de discours, pas de vin Rester dans la ligne Suivre les consignes À Moscou, un poète à l'union des écrivains Souffle dans la soupe Où mange le groupe Le poète a dit la vérité Il doit être exécuté Le poète a dit la vérité Il doit être exécuté Un jeune homme à cheveux longs grimpait le Golgotha La foule sans tête Était à la fête Pilate a raison de ne pas tirer dans le tas C'est plus juste en somme D'abattre un seul homme Ce jeune homme a dit la vérité Il doit être exécuté Ce jeune homme a dit la vérité Il doit être exécuté Combien d'hommes disparus, qui, un jour, ont dit non Dans la mort propice, leurs corps s'évanouissent On ne se souvient ni de leurs yeux, ni de leur nom Leurs mots qui demeurent Chantent juste à l'heure L'inconnu a dit la vérité Il doit être exécuté L'inconnu a dit la vérité Il doit être exécuté Ce soir avec vous, j'ai enfreint la règle du jeu J'ai enfreint la règle Des moineaux, des aigles Vous avez très peur de moi car vous savez que je Risque vos murmures Vos tomates mûres Ma chanson a dit la vérité Vous allez m'exécuter Ma chanson a dit la vérité Vous allez m'exécuter Le poète en des jours impies
Vient préparer des jours meilleurs. ll est l'homme des utopies, Les pieds ici, les yeux ailleurs. […] Peuples ! écoutez le poète ! Ecoutez le rêveur sacré ! Dans votre nuit, sans lui complète, Lui seul a le front éclairé. Victor Hugo De tout poème authentique s'échappe un souffle de liberté entière et agissante, même si cette liberté n'est pas évoquée sous son aspect politique et social, et par là, contribue à la libération effective de l'homme. Benjamin Péret, Déshonneur des poètes, 1945 https://www.copiedouble.com/content/po%C3%A8te-son-r%C3%B4le-dans-la-soci%C3%A9t%C3%A9 La poésie peut servir de catalyseur pour la réflexion et la prise de conscience : les poètes ont la capacité de décrire les réalités sociales, politiques et économiques de manière créative, de manière à amener les gens à réfléchir sur des sujets importants et à prendre conscience des problèmes sociaux. La poésie peut inspirer à l'action et au changement : les poètes peuvent utiliser leur art pour sensibiliser les gens aux problèmes sociaux et les inciter à agir pour apporter des changements positifs. [...] Parce qu'il crée des images étonnantes, parce qu'il manie d'une façon originale le langage, le poète peut être considéré par les autres hommes comme un être étrange. Lui-même s'interroge aussi souvent sur ce qu'il est et sur sa fonction dans la société. [...] Il est nécessaire d'avoir des poètes au XXIème siècle car La poésie peut jouer un rôle important dans la société en termes de compréhension, de réflexion et de changement. Remy Rodriguez https://fr.linkedin.com/pulse/en-quoi-est-il-important-davoir-des-po%C3%A8tes-dans-notre-r%C3%A9my-rodriguez C’est parce que vous êtes absolument convaincu que la poésie sauvera le monde, un monde de plus en plus inquiet, malade ou inconscient. Vous êtes certain que seule la poésie fera se lever des consciences et peut-être entamera un réveil sain et nécessaire. "Vous transmettez avec bonheur votre rage et votre émerveillement." C’est parce que vous considérez que «le poème est le plus court chemin d’un homme à un autre» (Eluard), que vous êtes un passeur, vous transmettez avec bonheur votre rage et votre émerveillement. Tahar Ben Jellioun, Eloge du poète Yvan Le Men lors de la remise du Goncourt "L'humanité est comme un énorme bateau de fer dont la boussole n'indique plus que lui-même”.
L'homme a arraisonné la nature par la technique et la science,il a soumis la nature par sa volonté à sa toute puissance,il est temps maintenant de recommencer à contempler la nature et de s'orienter avec les étoiles... Les poètes sont les lumières qui peuvent nous sauver de la catastrophe. Heisenberg, 1953 Véronique Wautier, cette voix si juste en poésie, cette amie si précieuse, revenait sur la fameuse formule qui prétend que la poésie sauvera le monde.
Je la cite : Parfois je vois passer des étendards disant que la poésie sauverait le monde, ce qui fait beaucoup pour moi (mais peut-être est-ce une question d’interprétation). Je pense alors à ces vers du poète Evgueni Evtoutchenko : "La poésie court / comme une ambulance / à travers les rues / pour sauver quelqu'un." Sauver quelqu'un, là, dans le monde bien sûr, mais surtout quelqu'un, une personne à la fois, qui, au moment où elle trébuche, reçoit ou écrit un poème à la fois. Mais s’agit-il d’être "sauvé" ? Oui, si l’on entend ce sauvetage comme une secousse, un chant d’alerte qui nous sort du silence, de la solitude, de la lassitude, de l’inattention. Qui nous remet au milieu du réel avec une perception élargie. Marc Dugardin https://www.rtbf.be/article/marc-dugardin-ecrire-pour-ne-pas-renoncer-10899838 L’expérience poétique n’est ni du côté de l’intellect ni du sentiment émotionnel - mais vient d’ailleurs. C’est cet ailleurs, où seul il est possible de vivre authentiquement, que la poésie nous apprend à reconnaître - et c’est pour cette raison qu’elle est si nécessaire.
Fabrice Midal, Pourquoi la poésie, Pocket Et quand viendra… Et quand viendra la neige en braise d’une parole heureuse, on ira la poser par flocons sur les longs sillons du malheur, la déposer pour presque rien, pour qu’elle brûle et chaque doux cristal en feu lèvera vers nos yeux humides un peu de fumée blanche. Lucien Noullez https://schabrieres.wordpress.com/2016/01/18/lucien-noullez-et-quand-viendra/ Salve Regina Je t’aime encore, et je le dis. Je pourrais me cacher dans un buisson, Je pourrais me tremper dans la rivière, Je pourrais m’enfouir dans un troupeau, mais je Le dis. J’ai toujours préféré les mots, Même s’ils tressent des épines, même s’ils Sont vides et usés comme des carpes ou Sales comme des brebis, je les préfère aux Vagues de l’effroi, les Pauvres mots gonflés de silence. Lucien Noullez Penouël, Editions L’Age d’Homme, 1993 |
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Alain et Jacqueline HENRY de HASSONVILLE
04/344.48.81
[email protected]
Charles REUL
04/380.39.11
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Joëlle ROIDEAUX
joelle.roideaux@hotmail.com
Franz HINDRYCKX
franz.hindryckx@skynet.be
Pierre-Charles LIGOT
[email protected]
Projet d’un lieu ouvert où se rencontrer pour partager nos recherches de sens.
Voir le document qui est à l'origine des "Dimanches du Houmier"
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Nous sommes quelques personnes désireuses de créer ensemble un lieu où nos différentes conceptions du sens à donner à nos vies et à la vie en société sont mises en dialogue avec les évangiles, les événements du monde, nos lectures, nos rencontres… dans un climat d'écoute et d'échange.
Une forme de célébration qui nous ressource, une halte offerte 4 ou 5 fois au fil de l’année.
Nous nous adressons principalement aux jeunes adultes de 25 à 40 ans.
Pas de pré-requis (être croyant en Dieu…) sauf celui d’être curieux, ouvert, en quête... et convaincu que le partage et la confrontation dans le dialogue permettent de devenir plus autonomes et humains.
Alain HENRY de HASSONVILLE, Charles REUL, Franz HINDRYCKX,
Jacqueline CALEMBERT, Jean DEWANDRE, Joëlle ROIDEAUX, Pierre-Charles LIGOT
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